Carolyn entendit alors un bruit de course, elle se retourna brusquement et une porte vola. Elle écarquilla les yeux et plaqua sa main sur sa bouche pour étouffer un cri.Ses cheveux blonds et longs tombèrent doucement sur ses épaules et ses yeux d'un bleus saphir se posa sur l'homme à demi dévêtu. Sa voix résonna alors dans les locaux sanitaires. Elle posa son regard sur le lavabo, des phrases y étaient gravés " F+D = <3 " ou encore " Fu** ". Elle soupira, elle devait être une des seules à être célibataire. Mais le problème n'est pas ça. Elle se tourna vers le déglingué qui avait fait une entrée inoubliable.
Carolyn : - Oui ça va.

Carolyn regarda alors son excès d'énervement. Elle soupira doucement et regarda deux autres filles qui se peignaient les cils et les lèvres. Elle, elle était au naturel. Blonde aux yeux bleus, jamais du maquillage pourrait l'embellir. Alors elle ne se maquillait pas. Et puis ça coûtait des tonnes d'argent et elle avait mieux à dépenser que ces peintures de guerre. Juste un petit gloss à la menthe la suivait partout. Elle regarda son reflet alors, soudain, elle se paraissait moins belle, comme défavorisé par un regard. En effet, deux garçons qui embrassaient deux filles la fixaient d'un air hautain. Elle murmura tout bas, espérant que Foly ne l'entendait pas.

Carolyn - : Bande de co*...

Carolyn avait tout vu. Quel cran il avait ce jeune homme tout à fait charmant. Elle fixa encore ses yeux à travers le miroir. Que de dialogues. Des personnes qui se bécotent, une autre qui fuit un loup assoiffé de sang et une blonde, seule comme un poisson. Une larme coula sur sa joue, elle a toujours était seule. Bref, elle fixa maintenant ses mains avec ses ongles longs et colorés. Elle soupira longuement. Les couples partirent alors en la bousculant. Un second soupire sortit de ses lèvres. Les jeunes de nos jours. Ils bavent sur eux même et s'embrassent à pleine bouche. Au point de s'étouffer. Désespérant la génération Y. Un coup de vent balaya alors les toilettes, faisant voler ses cheveux. Deux personnes, ébouriffées et essoufflées, sortirent ensemble d'une des cabines, c'était eux les coupables des bruits assez étrange. Elle glissa son regard vers le fond du lavabo. Elle voyait pourtant bien que la jeune fille avait plus que rougit. Le jeune garçon, lui, semblait tranquille et détendu. Il remontait sa braguette avec une classe dédaigneuse et fixa alors Carolyn avec envie. Celle ci grimaça et ne vit pas son regard. Sa poitrine se soulevait plus rapidement et profondément au rythme de sa respiration. Il posa alors sa main sur son épaule et tenta de l'entraîner avec lui. Mais la belle blonde se redressa et échappa à ses bras. L'homme, vexé, gronda et l'enlaça par la taille de force et l'entraîna avec lui vers une cabine de toilette.Elle jetta un regard paniqué au professeur présent et hurla de toutes ses forces. L'homme, regarda alors les gens qui le fixait, et embrassa Carolyn pour la faire taire. L'embrassée, trop abasourdie par ce baiser, ne bougea plus et ne cria plus. L'homme, profitant, la plaqua doucement contre le mur des toilettes et ferma lentement la porte.

Carolyn entendit alors le déclic du verrou. Une seconde de peur s'empara d'elle. Mais quand une main traversa la porte, elle retint un cri. L'homme pervers avait déjà baissé son attirail et s'était approché d'elle. Or là, il ne pouvait plus rien faire. Elle ne savait que faire et se contenta de se plaquer contre le mur. Elle ferma les yeux et entendit le craquement de la porte. Elle sursauta et d'un seul coup rouvra les yeux. Maintenant, l'homme ne semblait plus faire le malin. Il ne balançait, pendu au bout du bras du professeur. Un léger sourire s'étira sur les lèvres fines de l'étudiante lorsqu'elle vit son "violeur" qui essayait de se débattre sans grand succès.

Elle aperçut le professeur se tournait vers elle. Il avait le visage neutre mais Carolyn n'était pas sûre qu'il soit tout à fait zen. Elle le vit tendre le pervers vers elle et ne fit qu'une chose : Reculer. L'instinct avait emporté sur les autres sentiments présents à ce moment. Le pervers qui avait essayé de l'agresser gisait maintenant à genoux sur le sol, le sauveur de Carolyn lui ayant brisait les articulations. Elle vit le dernier coup qu'il porta, celui sur la pomme d'adam. L'étudiante cligna des yeux plusieurs fois d'affilés avant de reporter toute son attention sur les miroirs juste derrière les deux hommes. Les paroles de Foly résonnent pendant quelques secondes dans sa tête. Elle hésita de longues minutes et un combat intérieur la déchira.

Soudain, sans réfléchir et au moment où on s'y attendait le moins, elle lui envoya un coup de pied dans les parties. Elle y mit toute sa force. Elle paraissait fragile en apparence mais quand elle s'énervait, elle pouvait faire très, très mal. Un seul cri sortit de la bouche du pervers qui s'écroula mollement sur le sol froid des toilettes mixtes. Carolyn revint sur terre quelques minutes plus tard, sans quitter l'homme maintenant à terre. Un sourire sadique s'étira sur ses lèvres. Elle secoua sa tête. Non, elle n'était pas du genre violente mais là, elle ne comprenait pas ce qu'il lui était arrivé. Une petite crise de colère peut-être? Ca peut arriver à tout le monde. L'étudiante soupira légèrement et sortit de la cabine, en passant par dessus le corps.

Elle se plaça devant le lavabo, ignorant les regards qui se posaient sur elle. Elle alluma le robinet, prit un peu d'eau dans les mains et se la passa sur le visage. Trop de choses qui se bousculaient dans son esprit, elle n'avait pas l'habitude. Elle finit par se calmer et se retourna vers le professeur. Avec un léger signe de la tête, elle dit :

Carolyn : - Merci de m'avoir aidé...

Elle ne savait pas si le rouge avait envahi ses joues ou pas mais elle ne l'espérait pas sinon... Bah ça serait la honte de sa courte vie ....

Après que Carolyn eut remercié le professeur, celui-ci déclina les remerciements en lui disant qu'ils faisait ça pour ne pas avoir des problèmes avec la direction. L'étudiante le regarda alors. Soudainement, il se dirigea vers le radiateur et y posa ses mains. Elle ne quittait pas des yeux ses mains nues posées sur le chauffage gelé. Carolyn était née en Arizona et là-bas, la chaleur régnait. On s'y balade nu pieds sans se soucier des échardes et autres choses qui habitaient nos plantes de pieds. Un vent glacial s'engouffra dans les toilettes mixtes par la porte ouverte. Elle frissonna de froid et se dit que cela du plaire au professeur qui semblait ne pas en être accommodé.

Les cheveux de la jeune fille s'emmêlèrent sous cette brise. Elle tenta tant bien que mal de les remettre bien. Elle profita de ce moment pour s'égarer dans ses pensées. Ces yeux se vidèrent d'expression durant plusieurs minutes. Ce fut les paroles de Foly qui la ramenèrent dans la réalité. Elle tourna son regard vers lui, une pointe d'interrogation dedans. Pourquoi voulait-il qu'elle vienne aux cours d'éducation physique? Elle le regarda à la dérobée. Il semblait avoir mal, cela fit hausser un sourcil à Carolyn qui essaya de comprendre. Elle pianota sur le rebord du lavabo délavé. Le bruit résonna doucement dans la pièce entière. Les regards se tournaient vers elle mais elle n'y fit pas attention.

Elle finit par souffler et arrêta ses doigts. Un silence s'était crée dans les toilettes. L'activité reprit lentement, les personnes se remirent à se mouvoir avec une lenteur exagérée. Elle se mordit la lèvre inférieur et fixa le professeur. Il avait surement raison. Personne ne lui avait jamais prêté attention, ni à elle, ni à ses agressions dont elle était victime. Elle soupira doucement.

Carolyn : - Vous avez surement raison, je suivrais votre conseil...

Maintenant, l'homme appuyait tout son corps sur le radiateur. L'étudiante trouva cela encore plus bizarre. Elle détourna vivement les yeux et regarda autre part pour ne pas paraître indiscrète.

Carolyn fixa le professeur maintenant assis confortablement sur le radiateur. Celui-ci semblait se plier légèrement sous le poids de Foly. Elle eut l'impression que le jeune homme soufflait la fumée de sa cigarette alors qu'il n'en avait pas. Elle cligna plusieurs fois des yeux et trouva qu'elle commençait à devenir folle. Elle souffla à son tour, mais sa manière n'évoqua en aucun cas l'action de fumer. Elle jeta un regard à la dérobée au professeur. Elle le vit se pencher sur le côté. Plusieurs personnes se mirent à discuter de ce mouvement et l'étudiante haussa un sourcil.

Carolyn réfléchissait lorsque les paroles du professeur de sport parvinrent à ses oreilles. Elle leva la tête et le regarda. Elle ne savait même pas qu'il y avait des cours de sport dans ce lycée. Elle ne le quitta pas des yeux et l'observa comme s'il parlait chinois. Il croisa les bras, exprimant ainsi son mécontentement. L'étudiante fit les yeux ronds, exprimant, elle, son étonnement. Elle manqua de reculer en voyant le sourire qui éclaira le visage du jeune homme. Elle frémit en apercevant les petites canines qui se détachaient des autres dents.

La machoire de la jeune fille se décrocha un peu plus lorsqu'il annonça qu'il était le professeur d'éducation physique. Elle s'en doutait un peu mais quand même. Elle le regarda, une petite étincelle dans les yeux. Elle aurait du le connaître mais comme elle venait juste d'arriver, elle n'avait pas encore participé à un seul cours. Elle décida donc de partager ses pensées avec Monsieur le professeur.

Carolyn : - Je ne peux pas vous connaître vu que je suis nouvelle et que je n'ai pas encore participé à un seul cours ...

Elle regarda le professeur tout en attendant sa réponse. Elle s'interrogeait sur ce qu'il pouvait répondre à cela. Surement rien, mais il semblait très intelligent. Et si son intelligence était à la hauteur de son physique, Carolyn aurait dû mal à rivaliser ....