Ce soir, Noctis était de surveillance du premier étage, les dortoirs. Un silence régnait dans les longs couloirs sombres de l'étage, seulement troublés par un léger ronflement provenant du derrière de certaines portes, ou d'un mouvement assez brusque dans les draps torturés. Le jeune homme aux cheveux bleus vagabondait entre l'espace étroit offert par les murs, les mains dans les poches, sa veste en cuir remontés jusqu'aux coudes, ses lunettes de soleil pendante sur son T-shirt blanc immaculé. Ses yeux bleus azur remontaient le long des murs aux couleurs pâles, détaillant le bois de chaque portes, observant leur nombre. Arrivé au niveau du dortoir n°11, une odeur vint titiller les narines de Noctis. Cigarettes. Directement, son regard tomba sur un jeune homme plutôt jeune, rouquin, une cigarette à la main. D'une voix tonnante et autoritaire, Noctis commença à lui réclamer des explications. Le jeune étudiant, terrorisé, répondit précipitamment, et s'enfuit rapidement dans son dortoir pour échapper au regard inquisiteur de Noctis. Celui-ci, un peu énervé, ne put pourtant ne pas entendre la douce voix d'une lycéenne l'appeler.

Noctis ? Sans la moindre hésitation, Noctis reconnu Aya. La belle étudiante jouait avec le feu avec le surveillant, réveillant en lui des désirs insoupçonnés. Rapidement, le jeune homme lui répondit, s'appuyant contre la porte du dortoir 11, d'où la voix s'était élevée et d'où une respiration perçait le bois sombre. Aya ? C'est bien toi ? Oui, aucun doute. Je rentre ... Ses mots lui avaient échappés. Ne pouvant plus reculé, Noctis activa la poignet, fit pivoter la porte et entra dans la pièce, s'attendant à voir des élèves endormis. Mais seule Aya se tenait dans la pièce, habillée d'un slim gris et d'une chemise blanche, qui cintrait bien sa taille, le tout un peu déchiré, comme souvent. Refermant et s'appuyant contre la porte, dont le bois gémit sous le poids du jeune adulte, Noctis observa sa bien-aimée, et se rendit compte d'une chose: Jamais il ne l'avait autant désiré. Son regard azur semblait s'enflammer, brûler la jeune lycéenne. Se mordant légèrement la lèvre inférieur, Noctis ne put pourtant retenir un petit soupir de bonheur [ x) ]. Tendant les bras, le surveillant pris Aya du bout des doigts, l'approchant d'elle, pour l'enlacer contre son torse et la couvrir de baisers sur tout le visage, sans omettre les lèvres fines et roses de l'étudiante. Passant ses doigts sous la chemise d'Aya, la serrant plus fort encore contre lui en appuyant sur ses reins, Noctis se sentit comme envahi d'une étrange sensation de chaleur. Douce, extrêmement agréable, elle semblait d'abord voler tel une nuée de papillons, avant que celle-ci ne se love au niveau de son bas-ventre. Le regard bouillonnant du surveillant plongea dans celui de la lycéenne, attendant une réaction.

Les baisers sur son torse, à travers sa veste en cuir et son fin T-shirt blanc, firent autant frissonner Noctis qu'Aya. Elle semblait se retenir. D'un pas, puis de deux, elle recula, Noctis suivant ses pas, le souffle erratique. Plus que jamais, il la désirait, souhaitais faire d'elle vraiment son amante, égoïste sans s'en rendre compte, il la voulait à lui seul, que jamais elle ne trouve mieux que lui pour embrasser ou caresser. L'absence de pression du à sa veste en cuir avait disparu, réveillant Noctis. Son regard et son sourire, provocation, encore et toujours. Insoutenable. Un froid soudain contracta par réflexe les fins abdos pâles de Noctis. Un moment d'attente laissa à Noctis le temps de s'exprimer. D'un simple roulement d'épaules et levé de bras, le T-shirt blanc se retrouvait parterre, à coté de la veste noire. Un frémissement secoua Noctis lorsqu'un coup de vent vint s'écraser sur le torse de Noctis. Doucement, Noctis allongea Aya, s'étendit sur elle, se maintenant sur ses genoux et ses mains, qui encadre le bassin et le visage de la jeune fille. Le désir prit entièrement place dans le corps du jeune homme provoquant quelques changements visibles [ x) ]. Doucement, le surveillant embrassa tendrement la lycéenne, appuyant fébrilement sur ses lèvres féminines et délicates, lui exprimant son désir dévorant, lui insufflant son souffle irrégulier.

Le sourire d'Aya fit frissonner Noctis. Un sourire à la fois provocateur comme toujours, malicieux, comme préparant un tour, et pervers, pour affirmer que le tour risquait d'être un mauvais coup. Ses doigts fins caressèrent doucement le torse pâle de Noctis, contractés par cet effleurement furtif. Leurs regards bleus restèrent un moment accrochés, avant que Noctis ne brise le contact en fermant les yeux, et en posant délicatement ses lèvres sur celle de la lycéenne. A travers ce baiser, le désir qu'éprouvaient mutuellement les deux amants chemina et électrisa Noctis. Sans même que l'esprit de Noctis est décidé quoi que ce soit, ses doigts de pianiste, longs et fins, se mouvèrent, attrapèrent le chemisier d'Aya, s'occupant à défaire chaque bouton, laissant dans le sillage du chemisier entrouvert un baiser brûlant, jusqu'à ce que ceux-ci se stoppent juste au-dessus du slim de la jeune fille. Le souffle chaud du jeune homme caressait doucement la taille et parcourait les hanches de la jeune fille. De nouveaux, délicatement, ses mains se remirent à bouger, s'occupant cette fois de son pantalon. Celui-ci retiré, Noctis se redressa à hauteur du visage de l'étudiante, un large sourire malicieux aux lèvres.

Noctis sentit les dents d'Aya emprisonner ses lèvres, le surveillant ne broncha pas, le coin des lèvres toujours légèrement relevées. La mordille fit soupirer le jeune homme, qui frémit délicatement en sentant une humidité s'appliquer sur ses lèvres maintenues. Dans un souffle erratique, Noctis posa ses mains dans le dos d'Aya, et roula pour la prendre sur elle. Les genoux de l'étudiante collés à la taille du jeune homme, elle roula facilement sur lui. La bassin surélevé [ x) ] de Noctis se colla à celui, fin de l'étudiante. Collée à lui du bassin jusqu'au menton, la jeune fille déposait des baisers fébriles dans le cou de Noctis, qui respirait difficilement par la bouche. Ses yeux bleu azur dévorait le corps superbe de la jeune fille, uniquement masqué par ses sous-vêtements. Lentement, le surveillant enleva les derniers habits d'Aya, caressant doucement sa peau du bout des doigts. Noctis sentit alors encore son jean sombre, collé à la peau de ses cuisses. Dans un sourire malicieux, une once pervers [ x) ], Noctis invita Aya à s'en occuper ...

Dans un sourire, Aya glissa lentement vers la partie inférieure du corps de Noctis. La sensualité, ajoutée à la lenteur de son geste, accentuait l'envie du surveillant. Lentement, le jean sombre quitta les jambes de Noctis, dont la respiration passa un cran en plus dans l'irrégularité. Pris par surprise par la caresse et les baisers d'Aya, un couinement échappa à Noctis. Ses muscles se contractèrent sensiblement, son désir augmenta davantage. Son regard croisa un instant celui d'Aya, avant que sa tête ne repose rapidement sur l'oreiller, penchée en arrière. Ce regard si particulier, signe de mauvais augure ... Son sous-vêtements glissant sur ses hanches confirma ses "craintes". [ x) ] Les baisers à même la peau firent gémir le surveillant, faisant onduler ses hanches, serrer ses poings sur le draps. Ce pouvait être qualifié d'effroyable. Effroyablement délicieux. Un second gémissement échappa à Noctis, qui s'éteignit doucement alors que les baisers remontaient doucement le long des courbes de ses muscles contractés de plaisir. Ses lèvres se mouvèrent pour lui rendre tendrement son baiser. Le rouge monta doucement aux joues de l'étudiante, Noctis l'embrassa plus fougueusement, et roula à nouveau sur elle. Laissant son désir couler et le commander, Noctis s'abandonna dans le plaisir, étreignant tendrement sa bien-aimée x)

Quelques minutes après l'acte écoulé [ x) ] ...

Quelques minutes plus tard, les deux amants, allongés et serrés l'un conte l'autre dans l'étroit lit, se reposaient, reprenaient leur souffle. A dei tournée vers Noctis, qui lui était allongé sur le dos, Aya caressait en détaillant le creux des muscles du surveillant, coinçant ses deux jambes avec l'un des siennes. Son visage pâle tourné vers elle, le jeune homme ne pouvait s'empêcher parfois de la détailler, de mordre et de dévorer du regard chaque centimètre carré de son corps divin. Un peu vidé par l'exercice, [ x) ] Noctis ne put retenir un bâillement, qu'il cacha avec sa main. Aya se redressa pour le regarder, la moindre once de provocation avait disparu, du moins, pour l'instant. La caresse sur la joue de son amour semblait légère, absente ... Ce n'est que son regard angoissé qui refit descendre le jeune homme sur terre. D'un geste tendre, il caressa sa hanche, et l'embrassa dans le cou.

Je sais que c'est risqué, mon amour ... Mais te serai tu retenue ? Tu sais qu'on en fantasmais depuis un bon moment ... Mais aucun risque, je suis le seul surveillant dans ce coin du lycée, et si tes colocataires ne sont pas là, c'est parce qu'ils ont autre chose à faire que dormir, et je pense que c'est assez long ... Noctis y pensait aussi. Il risquait beaucoup plus qu'Aya, si ils se faisaient pincés. Mais euphorisé par ce moment idyllique, le surveillant n'y avait pas songé un instant. Il roula sur l'étudiante, l'allongeant sur le dos, la coinçant au niveau du bassin. Ne t'inquiète pas ...

Le sourire d'Aya était bien différent de l'habituel, absent et timide. Tout deux savaient la même chose, pensait à ce qui pourrait arriver si ils étaient attrapés. Mais le plaisir, cet instant si parfait faisait tout oublier. Noctis regarda les mains d'Aya caresser ses hanches, qui coinçait le bassin de la jeune femme. Souriant malicieusement au coin des lèvres, le surveillant pris appuie sur ses mains et lentement, s'appuya sur le corps d'Aya, cherchant ses lèvres, caressant son ventre. Mais la jeune fille se redressa, relevant le jeune homme par la même occasion. Une arme dans la main, elle rougit, son regard et son sourire gêné en disait long. Elle tenta un trait d'humour, qui fit un peine sourire le jeune homme. Son regard provocant reprit le dessus. L'arme déposer, Aya se remit bien sur le lit, et souriait tendrement à son bien-aimé. Sourcils légèrement froncés, Noctis observait son amante, et souffla à voix basse:

J'aurai du te renvoyer dès le premier jour, quand je t'ai vu avec cette arme, dans l'entrée. Comment te l'ai-tu procurer ?

La façon dont fixait Aya le visage de son amant était révélatrice. Noctis se sentit mal à l'aise, et surtout, inquiet. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? Le surveillant s'enlève de sur Aya, et se mit debout, enfilant son sous-vêtement et son pantalon, restant torse-nu, appuyé sur le matelas, dans le dos de la jeune lycéenne. A demi enroulée dans un drap blanc, et assise sur le bord, elle semblait redouter les explications ...

Quand j'ai fait l'armée ... Je ... J'étais la seule femme et je voulais avoir cette arme ... Instantanément, les poings de Noctis se serrèrent en agrippant en même temps les draps. Le jeune homme, son ego blessé, n'avait pas le moindre besoin d'entendre la suite. Les yeux fermés, il écouta néanmoins la suite, et au dernier mot, se redressa pour se mettre devant elle. Agenouillé, le visage un peu en dessous du sien, Noctis était presque plus beau lorsqu'il était en colère. Mais ses yeux transperçant ne voulait pas du tout rire.

Aya. Pourquoi tu ne m'a rien dit plus tôt ?

Le sanglot d'Aya n'émut pas le jeune surveillant. Certes, ce n'était pas ce qui devait être dit dès qu'on rencontrais quelqu'un, mais ils avaient eu beaucoup de moments où elle pouvait s'expliquer ... Le bal, lorsque les deux amants étaient sur la terrasse ... Ce pouvait être un moment propice à quelque révélation gênante. Le jeune homme, le regard fixé sur ses poings, pensait. Pouvait-il vraiment penser cela d'Aya ? Des images défilèrent derrière les pupilles de Noctis. Un mélange d'images floues, brusques, et différents. Des visages, des objets ... Un gâteau. La vision de Noctis s'arrêta là-dessus. Un gâteau d'anniversaire, à la bougie en forme de 5 allumée, sa flamme fascinante et fragile. La vision s'enleva aussi vite qu'elle s'était installée, happée par ses mains détendues et prises, caressée par deux pouces. Noctis resta immobile lorsque la lycéenne bondit pour s'habiller. Noctis se redressa enfin et prit sa chemise, l'enfila, la reboutonna. D'une voix éteinte, qui lui ressemblais peu, Noctis souffla, dos à Aya, raide comme un poteau:

Désolé de m'énerver comme ça ... Je ne devrai rien en dire ...

Ambiance.

Je comprendrais ton départ ... Merci de ce moment ... C'était tout. Noctis se tourna à demi, observant l'étudiante. Malgré la tristesse, la mélancolie des paroles et de l'atmosphère, une mélodie se forma. Douloureusement, Noctis la termina au fond de lui, la gardant dans une partie de sa tête. Il devait l'entendre vraiment. Lèvres pincées, le surveillant prit sa veste en cuir, et la remit dans un bruissement d'étoffe. Il ne pouvait pourtant se résoudre à partir violemment. Il en était ... Incapable. Avec Aya. Un moment de silence s'installa, avant que Noctis ne s'approche d'Aya, l'enlace,et l'embrasse tendrement sur sa nuque dénudée. Fourrant son visage dans ses cheveux blonds et en bataille, inspirant profondément sa douce odeur florale, le jeune homme se liquéfia, et dans un gros effort, se sépara de la jeune fille.

A ... A un de ses jours ... Le malaise en était étouffant. La nuit était encore présente pour de longues heures, et Noctis ne pouvait plus se résoudre à finir son tour de garde et à aller se coucher. Mais marcher pourrait lui faire du bien. Ainsi Noctis reprit sa route, mains dans les poches, tête basse, réfléchissant. Des images se bousculaient dans son esprit, cherchant à s'imposer. L'une représentait le même gâteau d'anniversaire. L'autre le sourire éclatant d'une lycéenne au corps svelte et aux cheveux blond comme du blé. Un visage d'un garçon d'une dizaine d'années et un couloir avec un tableau d'affichage et un étudiant rouant le surveillant de coups. Trois hommes, et une vision de corbeau ... Dans un gémissement, Noctis s'adossa à un mur, se tenant la tête dans ses mains, et sentit les larmes exploser. Elles roulent, contourne la mâchoire carrée du jeune homme, s'écrase dans ses habits ou sur le sol. Trop de souvenirs, trop de malheurs ... Dans un sanglot de rage, le jeune homme disparut, laissant place à un tas d'habits et un oiseau noir d'encre aux yeux abyssales. Le superbe corbeau prit les habits entre ses serres et vola dans les couloirs déserts pour trouver l'espèce de chambre que le surveillant utilisait parfois. Les habits jetés sur le lit, l'oiseau continua sur sa lancée et plongea dans le vide, sautant par la fenêtre, remontant en flèche au dernier moment. Ailes étendues, le grand oiseau des Ténèbres planait, observant les étudiants endormis derrière les vitres. La tristesse faisait battre sourdement son cœur, lui bloquait momentanément la respiration. Se transformer peut-être utile parfois. Mais ici, Noctis fuyait ses sentiments, sa vie d'avant. Se transformer pour fuir ainsi, c'est lâche.