La journée avait bien commencé... Enfin, c'était le week-end et tout était calme dans l'établissement. Le dortoir numéro trois du personnel était occupé par deux personnes, une tignasse rouge dépassant d'un lit et une blonde d'un autre. Un bruit strident commença à briser le silence de la pièce, en effet, le réveil du blond indiquait dix heures et semblait vouloir le réveiller… Ce qu’il fit sans se faire prier. La main dudit blond se leva et se posa sur la commode, tâtant de ses doigts pour chercher le réveil et fini par le faire tomber au sol, jurant intérieurement que la journée commençait bien -bah, oui je l’ai dis au début-. Il se pencha vers le sol en passant son autre jambe de l’autre côté du lit pour se tenir, sinon il tombait au sol, et ça, ça fait mal. La tête toujours dans les draps, dépassant un petit peu en laissant un sourcil et un œil bleu sortir de la couverture pour fixer la petite machine bien ennuyeuse. Sans s’en rendre compte, continuant de s’étirer, le jeune homme glissa un peu jusqu’à se faire emporter avec les draps, se retrouvant au sol en grognant, donnant une tape sur le bouton du réveil pour que celui-ci lui foute la paix. Un long soupire de lassitude gagna les lèvres du sourcil roulé aux cheveux en bataille qui se redressa, refaisant les draps en même temps. Sanji enleva rapidement son pyjama en profitant que le voisin de chambre qui n’était autre que le directeur du lycée soit endormit, enfilant son costume cravate. Sa chemise était bleue pâle, sa cravate blanche et sa veste noire ainsi que son pantalon, nouant ensuite les lacets de ses chaussures noires cirées.

En retroussant sa manche gauche, il observa l’heure qu’indiquait sa montre, onze heures. Ça devrait aller, et puis de toute façon il n’avait rien à faire, voulant juste se balader un peu. Sa motivation était surtout de se dire qu’il y aurait de jolies filles en ville et pourquoi pas, quelques garçons, même s’il ne voulait pas créer la panique en ville ni de se retrouver avec un superbe coup de poing dans le visage. Un nouveau soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’il attrapa son téléphone portable et son paquet de cigarettes, sans oublier son briquet, matériel indispensable pour les fumeurs. Sans faire de bruits, le cuisinier de l’établissement sortit de sa chambre, longeant le couloir pour ensuite descendre les escaliers, un mince sourire ourlant ses lèvres, remettant sa cravate correctement. Oui il était bien habillé et présentable, comment les demoiselles le prendraient si elles devaient se retrouver devant un gentleman habillé tel un clochard? Non, ça n’irais certainement pas, il se coltinerait beaucoup plus de parpaings que d’habitude. Déjà là… Il a la réputation de pervers, ce qui n’arrange pas les choses. Et op, un autre soupire qui passe à travers ses lèvres, à croire qu’ils en ont marre de lui rester en travers de la gorge. À un moment donné, descendant les escaliers, Sanji glissa presque sur une marche, se rattrapant ensuite à la rampe. C’est là qu’il pesta tout seul dans son coin contre celui qui nettoyait l’établissement, c’était à cause de lui que c’était beaucoup trop ciré.


- Tsh… Ils devraient faire attention, y en a qui pourraient se casser la gueule ici.


Les pieds du cook se posèrent sur le sol du hall d’entrée, se dirigeant alors vers la sortie, ou plutôt l’entrée principale du lycée, poussant la grande porte pour inspirer un bon air frais, souriant à nouveau alors qu’il voyait cette belle journée qui débutait. Le blond continua sa route jusqu’au trottoir, sortant de l’enceinte de l’établissement pour s’allumer une cigarette, la portant à ses lèvres pour en tirer un coup, la remettant dans le coin de sa bouche pour fourrer ses mains dans les poches de son pantalon droit. Regardant à droite et à gauche, devant et derrière, Sanji cherchait des « proies ». Oui il en fallait au moins une pour la journée, au moins une à draguer, même deux ou trois, limite cinq. C’est alors qu’il aperçut un marchand de fleurs, s’approchant pour y distinguer une rose rouge. Un sourire se dessina sur ses lèvres, se penchant vers celle-ci pour regarder ledit marchand, lui demandant le prix qui d’ailleurs, n’était pas fort élevé. Sans plus tarder, il l’acheta, tendant la petite monnaie au monsieur et repartit, regardant la rose qu’il tenait entre ses doigts. Il la porta à sa veste et la déposa dans la petite poche qui était sur celle-ci, souriant toujours. Sans même faire attention au temps qui passait, le blond atteignit finalement le parc de la ville, regardant la verdure qui y était plus abondante qu’autre part. C’est vrai que c’était joli, avec le portail en fer forgé qui accompagnait les visiteurs, suivit des petits animaux qui avaient élu domicile là bas, dans certains arbres ou buissons. Le gentleman approcha une mare dont l’eau était assez claire, dans laquelle on pouvait distinguer des carpes colorées, des carpes Koï. Ses yeux bleus les fixaient, se détachant un peu de la réalité pour rêvasser, repensant un peu à l’Angleterre et la vie qu’il menait là bas, auparavant.

Le jeune cuisinier au sourcil roulé ne cessa pas de fixer la petite mare, les yeux rivés sur les poissons qui semblaient danser dans l'eau claire. Une légère brise de vent s'engouffra dans ses mèches blondes, le faisant frissonner sur le coup. Ce dernier sortit finalement de ses pensées, poussant un léger soupire alors qu'il sortait un paquet de cigarettes de sa poche ainsi que son fidèle briquet. Le blond était prêt à allumer sa drogue alors que son regard tomba sur une demoiselle qui venait juste d'entrer dans le parc en chantant. Son seul œil visible se changea alors étrangement à ce qu'on aurait pu désigner un cœur rose, sa bouche entre-ouverte laissant tomber sa cigarette tant appréciée qui s'écrasa au sol sans même avoir été consumée et ledit blond commença à onduler bizarrement, tel une anguille ou un serpent en faisant du surplace. Une petite fille avec une glace en main regarda l'andouille faire son show et le montra du doigt tout en tapotant sur sa maman, mais celle-ci trouvant le jeune homme louche préféra quitter les lieux sur le champ accompagnée de son enfant. Le dragueur de tous les temps "ondula" jusqu'à cette demoiselle aux cheveux d'un bleu éternel.


- Oh mais que vois-je! Une telle beauté dans cet endroit si rêveur, mais quel est votre nom Ô déesse qui a changé le cours de ma journée ou bien que dis-je... De ma vie! Lui dit-il en tendant la rose d'un rouge éclatant qui trônait fièrement sur sa veste pour ensuite s'agenouiller, levant son regard bleuté vers le sien toujours en souriant. - Veuillez accepter ce modeste présent my Lady...


La jeune fille en question se trouvait être très jolie d'ailleurs, ses longs cheveux bleus en deux couettes qui étaient sur les côtés, un ton assez pâle mais avec ses yeux d'un bleu tout aussi beau et cyan. L'allumé tendit sa main vers celle de la bleutée, lui offrant un sourire charmeur alors que pour lui, tout était rose autour d'eux avec limite de petites pétales roses volant au ralentit. Mais bon, comme tout le monde dirait, il faut redescendre sur terre mec. Sauf que lui, ne le voit pas de cette manière. Il en avait même oublié sa cigarette qu'il avait fait tomber au sol et les courses qu'il devait éventuellement faire... Après tout, il avait tout le temps et n'était pas pressé, il restait largement de nourriture dans son antre si importante à ses yeux.

Je crois qu'en fait, le blond avait en quelque sorte troublé la jeune fille aux longs cheveux bleuâtres, ce qui finalement était une réaction parfaitement normale face à un tel... Évènement. Ladite jeune fille attrapa de ses fins doigts la tige de la rose légèrement épineuse sans en être "dangereuse" et la regarda pour ensuite la placer derrière son oreille, cette vision faisant battre le cœur du cuistot pervers. Sa vision s'était changée, ignorant le monde extérieur pour le remplacer par une atmosphère brillante, rose pâle et avec des paillettes dans tous les coins, le visage de la fille aux cheveux bleus dans le décor, ce qui fit battre un peu plus fort le cœur de Sanji, celui-ci s'emballant.


- Enchantée, je me nomme Hatsune Miku, et vous ?


Miku... Ce nom il le retiendra ça c'est sûr. Une beauté pareille, ses cheveux lui retombant sur ses épaules et se prolongeant sur ses côtés, sa tenue lui allant à ravir et ses yeux cyan sortant de son visage pâle de porcelaine, lui donnant un air de poupée qui sortait à peine du magasin. Le sourire niait du blond au sourcil roulé s'agrandit, son œil n'ayant pas changé d'un cil. Sanji commença à se tortiller sur place, tournoyant gracieusement autour d'elle pour ensuite s'approcher, lui caressant fébrilement la joue pour ensuite la regarder, son œil ayant reprit une forme normale.


- Enchanté très chère... Qui suis-je? Oh c'est une bonne question... À priori je dirais que je suis un homme qui s'est avancé sur une route périlleuse mais tout aussi merveilleuse pour ensuite tomber dans le gouffre éternel de l'amour dès qu'il croisa une jeune fille de votre magnanimité... Oh mais que dis-je, je chavire! Mon cœur chavire!


Le blond posa la paume de sa main sur son front, resserrant que très légèrement ses doigts pour prendre une pose... Déprimée? Finalement, celui-ci se releva et attrapa la main de la bleutée pour lui baiser, souriant d'un air enjôleur. En fait, il venait de se rendre compte qu'il ne lui avait pas répondu, enfin pas son nom. Ses mèches blondes retombaient légèrement devant son œil droit, lui donnant un air plus mystérieux. Je sais que toi, qui lis ces phrases ridicules mais je vous jure que c'est cet andouille de Baka Cook qui m'a obligé de les noter. Bien sûr, il fallait savoir que le cœur de cet homme à femmes battait pourtant et bizarrement... Pour les hommes. Oui, ce type à la coupe de Justin Bieber ratée blonde était gay. Enfin... Bisexuel mais à tendance homosexuel... Ce qui explique pas mal de choses.


- Mais je ne t'ai pas encore dis mon prénom Darling... Je me nomme Northsea Sanji, noble cuisinier du lycée Tsubasa non loin d'ici. Mais je suis au plus grand regret de t'annoncer que mon coeur bat malheureusement pour les hommes... Oh oui dure réalité. Dit-il en détournant le regard, portant ses yeux vers le ciel en tendant la main vers celui-ci. - Mais ne t'inquiète point merveilleuse demoiselle, je serais toujours à ton service et ce... Quoi qu'il arrive.~


Sanji regarda la bleutée en souriant niaisement, comme à son habitude -signe qu'il allait bien-. Le monde autour de lui était redevenu normal mais il n'avait toujours d'yeux que pour elle et puis... Ce loufoque complètement taré vénérait et vénèrera toujours les femmes.

Le sourire de la jeune fille aux cheveux bleu émerveillait le blond, lui redonnant le moral et rendait sa journée morne, plus, enfin, beaucoup plus agréable.


- Merci beaucoup Sanji. Vous êtes le cuisinier du lycée Tsubasa? Drôle de coïncidence, je viens d’intégrer cet établissement hier.



Le cœur dudit cuistot fit un raté, ses yeux s’écarquillèrent et toute ses pensées se chamboulèrent. Ça voudrait donc dire que cette jolie fille enfin, que dis-je, cette merveilleuse jeune fille aux cheveux cyan soit dans cet établissement? Qu’il allait la croiser tous les jours dans son lieu de travail? Qu’il pourrait lui faire des bons plats? Subitement, son boulot sembla plus intéressant, de lui faire découvrir des saveurs qu’elle n’avait peut être encore jamais goutées. Oui, c’était ça… Mais il ne fallait pas délaisser les autres demoiselles pour autant, Ah lala que de jolies filles. Pourquoi n’y avait il pas d’hommes aussi beau que d’habit… *assommée* « Adélie! Tais toi et ne me fais pas penser ce que je ne pense pas! » *soupire* Oui d’accord, bon j’arrête de dire des âneries mais c’est vrai, tu ne pourras pas draguer les femmes continuellement quand tu auras trouvé un merveilleux seme qui te défoncera le c… *lui donne un coup de pied* « Dis pas n’importe quoi et contente toi de faire la narratrice! Tu sais que je n’ai aucune pitié pour toi, même si tu es une fille! » *se rétablis doucement* Aie… Tu pourrais avoir au moins un peu de respect pour celle qui te donne vie sur ce forum! Rah! Bon, revenons à la jolie demoiselle mais qui n’égale pas à un homme pour notre jeune cook … « Surveille ton langage. » … D’accord donc à la jolie demoiselle qui fait battre le cœur du cook. Content? « Oui. » D’accord.


- Mais de rien Miku-chwan.~ Et surtout n’hésite pas, dès que tu as faim ou que tu as besoin d’un petit casse croute n’hésite pas, viens en cuisine et je te préparerais quelque chose rien que pour toi! De plus, tu peux me tutoyer, j’ai pas vraiment l’habitude de me faire vouvoyer de la sorte.~


Il lui sourit à nouveau, regardant les moindres traits de son visage. Pendant qu’il faisait ça, il réfléchissait en même temps, repérant tout de suite une autre jeune fille passer dans son champ de vision, ses yeux se transformant en cœurs.


- Quelle délicieuse créatuuure!


Le blond pervers ondula jusqu’à la jeune demoiselle qui le regarda bizarrement alors qu’il lui faisait la cour, ressortant les mots doux et compagnie, à croire qu’il étudiait avant la drague. La blonde aux gros nichons… *reçoit une poêle sur la tête* « Arrête de dire n’importe quoi! Sois un peu sérieuse, je ne pense pas qu’à ça! » Oui oui, mais toi arrête de me frapper alors que je narre! Tsh. Donc continuons, la jolie fille planche à pain… *Reçoit la même poêle sur la tête* « N’exagère tout de même pas! Chacal! » Aie… J’vais vraiment perdre la mémoire à force à cause de toi. « Tant mieux, ça me fera des vacances. » Sois pas si méchant … Roh. Donc! Encore une fois, la jolie jeune fille aux jolies courbes -voilà t’es content?- fronça les sourcils, tiquant automatiquement en le traitant de fou. Il reçu donc un sac bien bourré -connaissant les femmes, il y a toujours des tas de trucs dedans- dans la gueule. L’agresseur qui avait tapé le cuistot continua sa route, soupirant de lassitude. Le pauvre cook lui, était au sol, l’œil en cœur, toujours et une belle bosse sur la tête qui fumait encore.


- Ah lala…La force de ce coup était magnifique, je n’ai jamais rien vu de tel!


Ce truc pervers ambulant était décidément masochiste, acceptant n’importe quoi qui vient d’une belle demoiselle. « Toi tais-toi! Je suis juste fan de ces adorables créatures! » Qui te frappent tout le temps. « Je ne me battrais jamais contre une fille! Ça serait inhumain de se battre avec! » Oui oui, épargne moi les grands discours et laissons la pauvre jeune fille aux cheveux bleus répondre. « Oui Miku-chwan! Tu peux y arriver! Fais moi un bisous sur la joue, pense-y! » *assomme le blond pervers* Laisse la tranquille.

Les passants fixaient l'imbécile pervers au sol, souvent un sourcil sur deux de levé, l'air interrogatif. La jeune fille aux longs cheveux bleus s'approcha, se baissant doucement près du blond qui fumait toujours des cœurs, l'air rêveur et complètement HS.


- Euh... Est-ce que ça va ?


Le cook aux mèches dorées se redressa légèrement, s'appuyant sur ses avant bras. Une superbe bosse était apparue sur le haut de son crâne, celle-ci chauffant encore à la limite. Il n'empêche que ce dernier avait cherché la demoiselle, pour mon cas, si j'avais eu à faire à ce stratagème, soit je me serais barrée en courant, soit j'aurais rigolé. Note que, un canon pareil... Keuf, keuf. Laissons outre cet argument de côté. À première vue, la jeune Miku devait être un peu perturbée par le comportement du cuistot, se disant certainement qu'elle allait l'éviter le plus possible, oui ça serait bien ça. *La frappe.* « Ne dis pas de choses qu’elle n’a pas dit! Continue de narrer, stupide narratrice! » ... T'as pas tord. Enfin, que veux-tu que je raconte sérieusement? Je dois au moins dépasser les trente lignes mais l'inspiration m'échappe... Mais continuons donc. Sanji lui fit son plus beau sourire, se relevant en frottant son costume.


- N'ai crainte, ton chevalier servant n'est point blessé, c'est ça l'amour, ça fait mal et ça nous prend comme un éclair en plein orage! Paf, directement dans le cœur... Mais dis moi, je n'ai rien à faire en cette belle journée ensoleillée, voudrais-tu aller quelque part?


Il eu a peine fini de parler qu'un sale petit morveux mal éduqué avec une tête de mioche pas fraiche -n'ayez pas peur, je déteste juste les gosses- lui donna un superbe coup de pied dans le tibia, un énorme et resplendissant sourire trônant sur son visage d'ange de démon. La mine du cuistot se crispa et sa paupière inférieure droite se mit à trembler, prêt à envoyer valser sur orbite le sale môme qui osait perturber son temps précieux envers cette demoiselle. Il le poussa de ses mains en souriant nerveusement, chuchotant presque, sifflant au gnome.


- Aller sale mioche, t'as pas envie d'aller embêter les gens là bas? Laisse moi tranquille, j'suis pas une attraction.


Ledit sale mioche lui tira la langue et lui envoya un autre coup de pied dans le tibia, faisant grimacer notre pauvre blond qui s'en prenait plein la gueule la figure aujourd'hui. « Tu fais beaucoup de fautes… » Comment ça? « Tu barres tout le temps. » Je préfère être polie! « Mais ça n’empêche pas les autres de lire. » Chut, je narre, toi tu te tais et tu fais le guignol dans le rp! « Comment ça espèce de petite… » *L’enferme dans un placard.* Voilà, nous aurons la paix. Le sourcil vrillé se mordit la lèvre inférieure, fixant le sale petit diablotin courir vers ses camarades ou plutôt, victimes. Franchement, je plains les parents. Sanji-kun se tourna à nouveau vers Miku, souriant toujours et éternellement.


- Excuse moi Miku-swan, où en étais-je?